Ce circuit de randonnée permet d’aller à la rencontre des lieux qui portent encore la marque des Templiers sur le village, et d’imaginer la vie des nouveaux arrivants dans les domaines des chevaliers locaux, et les métiers d’alors à partir de la toponymie : les champtiers du Temple, la Commanderie, le moulin d’Olivet, les Pesles, l’église…
Les randonneurs peuvent aussi compléter leur approche par le circuit à vélo n°12 « Sur les traces des Templiers » de France Vélo Tourisme. Cette boucle de 32km part de La Ferté Vidame, et La Saucelle constitue une étape à mi-parcours.
L’évocation des Templiers amène à l’esprit l’image de chevaliers redoutés, puissamment organisés, et poursuivant des buts mystérieux. Mais alors pourquoi choisirent-ils La Saucelle comme première implantation au Nord de leur Commanderie principale à Arville ?
Vers l’An Mille, cet endroit était dans une zone frontalière très disputée : les descendants des Vikings fortifiaient à 20 km au Nord et à l’Ouest les villes de leur Duché de Normandie, alors que Dreux et la rivière l’Eure marquaient la frontière de l’Ile-de-France d’où le Roi ancrait petit à petit un pouvoir contesté.
L’origine du nom de La Saucelle, du latin saliciolum, désigne un « lieu planté de saules ». De fait il n’y avait rien d’attrayant dans cette lisière gorgée d’eau d’un vaste massif forestier, impropre à la culture ou à l’élevage. Et pourtant… Tout allait changer avec l’arrivée des Templiers et l’activité des moines défricheurs des abbayes : le réseau hydrographique créé pour drainer les terres défrichées en lisière de forêt existe encore de nos jours. L’agriculture et l’élevage rendus possibles il y a 1000 ans constituent une activité essentielle pour notre village
La force hydraulique et la force éolienne ont permis aux Templiers d’établir durablement les moulins qui fonctionnèrent jusqu’au 20e s., et de sécuriser les communications pour développer de nouvelles activités au fil des innovations, techniques mais aussi bancaires. Par exemple au 18e s., l’eau pluviale drainée permit de faire flotter et de vendre jusqu’à Rouen et à Paris les bois extraits de la forêt de Senonches.
La sécurité apportée par les Templiers pendant plus d’un siècle a produit des retombées sur le plan économique (attractivité pour la main d’œuvre nécessaire ; croissance des patrimoines et des échanges) ; sur une relative stabilité sociale à une époque de migrations incessantes ; le tout en bonne intelligence avec l’Eglise de Rome, car la même foi était alors partagée par tous les belligérants.
Cette transformation du village fut réalisée en quelques dizaines d’années, avec des moyens humains fort limités au service d’une stratégie de développement local partagée par tous, et cette dynamique peut constituer une source d’inspiration de nos jours.
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Prendre la route des Pesles (D146). Traverser la D155 et continuer tout droit. Prendre le premier chemin à droite (chemin des Graviers). Traverser la D146 et continuer tout droit sur la route de la Couvertière. Tourner à gauche sur un chemin herbu. Arrivé au bois de Paradis, tourner à droite, suivre le bois de Paradis. Prendre le premier chemin à droite. Traverser la D155 et continuer tout droit jusqu’à la Commanderie. Tourner à droite sur le chemin de la Commanderie. Au bout du chemin, tourner à gauche (D316) et suivre la route jusqu’au Bourg.